Courses des Forges, Martigné-Ferchaud, dimanche 26 mars 2023

Ils étaient 18 de Janzé Athlé à s’être donnés rendez-vous ce dimanche matin sous les averses de Martigné-Ferchaud, pour les traditionnelles et fameuses courses des forges, sur un parcours nature exigeant mais superbe.

Ils ont bien fait, puisqu’ils reviennent avec 10 podiums de catégorie, ce qui nous fait un excellent ratio participation/podium.

Si l’on ajoute les 12 marcheurs et leurs 8 podiums, on peut parler d’un dimanche vraiment exceptionnel pour le club.

Bravo à toutes et tous pour avoir si joliment montrer le maillot orange chez les voisins et amis de Martigné.

On veut bien la même masse et la même qualité tous les dimanches !!!

Course nature 10,2 km (215 partants / 201 classés)

13e	David Le Dorven	46’25	1er M2H
15e	Gaëtan Rocaboy	47’13	2e M2H
24e	Hélène Guéry	49’42	1ère M1F
30e	Loïc Someil	50’40	5e M2H
33e	Sébastien Launay	50’59	5e M1H
36e	Céline Hazard	51’14	2e SEF
54e	Madleen Brezulier	55′	3e M1F
57e	Luc Daubias	55’25	3e M3H
101e	Valérie Barbot	60’25	3e M3F
113e	Alexandre Kerguen	62’06	23e SEH

 

Course nature 20 km (171 partants / 157 classés)

11e	Damien Leroux	1h30’26	3e M0H
12e	Denis Palussière	1h30’30	1er M4H
26e	Loïc Chamoux	1h35’39	12e SEH
73e	Bruno Mariette	1h48’51	4e M4H
84e	Emmanuelle Clouet	1h52’14	6e SEF
95e	Pierre Martin	1h57’09	13e M0H
98e	Valérie Le Dorven	1h57’47	1ère M2F
124e	Franck Geslin	2h05’48	14e M0H

 

     

 

Marche nordique 10,2 km (63 partants / 59 classés)

3e	Denis Grimault	1h17’10	1er ESH
7e	Pierre Houget	1h17’23	2e ESH
17e	Louis Saffray	1h19’02	2e M7H
19e	Michel Sperling	1h19’33	3e ESH
24e	Ludovic Dréan	1h21’36	4e ESH
31e	Palmyre Houget	1h23’35	1ere ESF
32e	Camille Roehrich	1h25’30	2e ESF
40e	Dominique Bouvier	1h29’12	3e ESF
41e	Valérie Grimault	1h29’23	4e ESF
48e	Laurence Bellanger	1h31’15	5e ESF
49e	Elisabeth Brizard	1h31’17	2e M3F
51e	Nadège Janvrin	1h32’44	6e ESF

Semi-Marathon de Massif Forestier

 

Derrière ce semi au nom très bucolique se cache une course qu’affectionne tout particulièrement Agnès. Avec un objectif qui n’était pas insurmontable pour notre championne à savoir obtenir un temps qualificatif pour le championnat de France de semi-marathon, le 24 septembre prochain à Montbéliard. Cela dit, il faut quand même assurer le chrono, une défaillance sur 21 km peut arriver très vite !

Finger in the nose ! une promenade de santé pour Agnès qui assure l’essentiel (dommage qu’elle n’ait pas réussi à détrôner les 3 premiers de l’épreuve: 3 kényans, rien que ça !) avec en prime un podium dans sa (nouvelle) catégorie, près d’une minute gagnée par rapport à sa course de l’année dernière, record personnel battu.

Et un chrono comment dire…prêts à faire aussi bien messieurs ???

 

Distance	Classement	Nom	Temps	Classement catégorie	Classement femme
21,1km	405/1489	Agnès Delanöe	1h38’34	2ème M2F	12/297

Le sport comme vecteur de rencontre.

Deux petites histoires pour clore ce beau week-end tempétueux mais globalement réussi pour nos coureurs de 10 km :

Comment faire plaisir à son papy fan de course à pied ?

Dimanche dernier, 19 mars, Elsa Mahé et son frère Paul ont fait la surprise à leur papy, Jean-Yves le Porho, speaker de la Run and Bike de Grand-Champ (56), de participer à l’épreuve organisée par son association Loc’h Nature. Pour parachever leur bonne action, il fallait monter sur le podium avec lui. Ce qu’ils ont fait en gagnant le duo mixte sur le 8 km. Bravo les Mahé, bel esprit de famille !

Comment toucher du doigt un rêve secret ?

A la mi-mars, l’internationale du HBA, Shana Grebo, a fait une visite à la fois de courtoisie et pédagogique dans son ancien collège de Retiers. Il se trouve que nous avons plusieurs de nos jeunes qui y sont scolarisés. Et évidemment la tentation était grande de poser à côté de la championne, recordwoman de Bretagne du 200m et du 400m Haies et vice-championne d’Europe avec le relais 4x400m.

Elsa et Paul Mahé avec papy Le Porho sur le podium et dans le journal. Faustine, Bertille et Léo avec Shana Grebo, lors de sa visite à Retiers, dans le collège où elle a fait ses débuts en athlé. Que des beaux souvenirs ! (Pour agrandir les images, on clique dessus).

Championnats de France du 10km

 

Ils ont bien failli ne pas y aller à ces championnats de France ! pénurie de carburants oblige, il a fallu jouer serré pour faire le plein du minibus. Et à l’arrivée, des exploits, des records et des perfs qui laissent songeur, oui toi qui a repris deux fois des frites avec ton poulet du dimanche ce midi car tu as explosé ton record sur 10kil en 45mn et gratté Robert sur la ligne !

Suffit de se laisser transporter dans cette galerie de portraits concoctée par Laurent, notre Patrick Montel local ! les gars ne sont pas là par hasard et comme pour tout: seul le travail paie ! no pain, no gain ! une vraie leçon de vie et comme disait Marty MacFly: « Quand on veut très fort quelque chose, on finit toujours par y arriver ! » (je vous laisse trouver la référence mais c’est assez facile…)

Mention spéciale à Mathieu qui malgré un vent de face qui a pu contraindre les coureurs et les records, explosera le sien de plus de 30 s !!! quand on vous dit que le cross donne de la caisse.

A noter également les temps de Mickaël Primault et Daniel Rogue de Cesson, respectivement de 32’23 et 41’25 mais 8ème de sa catégorie en M6 !!!

bilan: 47ème équipe nationale et ce qui nous fait au niveau breton car ça reste quand même le plus important, Houilles et la France c’est à l’étranger ! 4ème équipe bretonne juste derrière l’HBA  (pour 3 secondes, gast !)! quand on vous dit qu’on va tout rafler d’ici quelques années, tremblez EAPB et autre Stade Rennais !!!

 

Distance	Classement	Nom	Temps	Classement catégorie
10km	241/3243	Basile Chevrel	32’28	48ème ES
10km	475/3243	Mathieu Henry	33’48	90ème ES
10km	566/3243	Fred Breut	34’16	87ème M0
10km	565/926	Wilfrid Lebreton	37’28	74ème M3

Ils sont cinq Janzéens à s’être qualifiés pour Houilles, ce week-end, dans les Yvelines, pour le championnat de France des 10 km sur route, et seront quatre présents : Fred, Basile, Wilfrid et Mathieu (Gabriel finalement est forfait). Nous les avons interrogés pour l’occasion sur leurs parcours et leurs motivations.

L’ESSA, keseksa ?

Ce n’est pas faire injure à Wilfrid que de constater qu’en remontant à ses débuts on fouille des strates archéologiques que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. En 1989, l’ESSA était l’équivalent de l’EAC d’aujourd’hui pour le Janzé Athlé de l’époque. Cette « Entente-Seiche-Semnon-Athlétisme » regroupait alors, avec Janzé, Chartres de Bretagne, Vern/Seiche et Martigné-Ferchaud. Elle avait son champion, Christian Bellesoeur, plusieurs fois champion d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne de cross (et un autre champion pas mauvais du tout, Samuel Colléaux, le père de notre Baptiste champion de Bretagne junior de la hauteur cet hiver).

Le Président emblématique était Jean-Claude Droniou, décédé il y a peu. C’était aussi le coach de Wilfrid en cette année 1989 où il débute l’athlé. Il a 16 ans. Il sort d’une course sur route à Janzé qui lui a plu, il a besoin de s’entraîner pour le bac, tout concourt à le faire quitter son premier sport, le foot bien sûr, comme tout Janzéen qui se respecte (il l’a pratiqué de 7 à 14 ans). En junior, il fait 2^e du cross de Martigné-Ferchaud, devant son grand-père. La première fierté !

Trois fractures sur un contact

Marc Lefrêne (AL Saint-Marc) le repère et lui propose de l’entraîner. Avec ses enfants, Wilfrid est le premier athlète qu’il entraîne. Avec lui, en espoirs, il gagnera le cross de Montfort (tout en restant à Janzé/ESSA). Le haut niveau départemental est à distance mais il progresse. Wilfrid se souvient encore de ses prépas cross dans la forêt du Theil.

En 1995, à 22 ans, il arrête de courir. Il est au service militaire et ce n’est pas le bataillon de Joinville. Démobilisé, il traîne un peu puis se remet au foot, en 1998. Mais le 24 mars 2002, sur un seul contact, on lui brise deux fois le péroné et une fois le tibia. Sympa le contact !

Il mettra deux ans pour reprendre une licence d’athlé. Il faut d’abord remarcher. Puis recourir doucement. Tout cela prendra du temps. Dans l’intervalle, entre 1995 et 2002, Janzé Athlé avait intégré une entente avec le Stade Rennais. Quand Wilfrid revient, en 2004, le divorce est consommé. Janzé se sépare du Stade. Drame pour Wilfrid : il ne sera jamais au Stade Rennais. Pour un fou de foot, ça la fout mal !

De belles années en vétéran

Tant pis, l’athlé c’est bien aussi. Cette fois, on arrête les bêtises et on court sérieux. Il croise Didier Legay le soir et tous les deux ils avalent les kilomètres à l’entraînement. Et ça paye. Il devient régulier sous les 34′ au 10 km puis porte son record à moins de 33’20. C’est désormais un athlète qui compte dans le club. Et qui se dévoue sans souci pour les Interclubs. On le voit même lancer !

Après un creux au milieu des années 2000, Janzé Athlé s’est associé avec l’EAC (encore EA Cessonnaise à l’époque). C’est l’embryon d’une association qui fonctionne toujours et à laquelle s’est joint depuis l’US Bain. Wilfrid va le mardi et le jeudi sur le stade de Cesson, pour bénéficier d’une vraie piste.

En 2013, il a quarante ans. On ne dit pas encore Master. C’est en vétéran qu’il brille. Il est 11^e aux régionaux et aux Inters de cross. En 2014 et 2015, il monte sur la boite aux départementaux de cross. Deux fois 3^e. En 2014, l’équipe des vétérans de l’EA Cessonnaise se qualifie aux France de cross. Wilfrid s’en souvient encore : « j’étais dans les 10 après 500m de course« , avant d’exploser. En 2015, aux Mureaux, il est 81^e Français.

Kenya et Font-Romeu en 2018

Mais il fera mieux à Plouay en mars 2018 : 77^e ! En avril, il est 7^e vétéran aux France sur 10 000 m et en juin 3^e vétéran 2 national sur 3000m steeple en 10’20″59. Jolie perf ! il faut dire qu’il avait débuté la saison d’hiver en septembre 2017 par un stage de trois semaines au Kenya (expérience qu’il avait déjà tenté et réussi en 2015, mais sur une semaine), avant de finir en avril à Font-Romeu pour deux semaines.

Son entraîneur à l’époque est René Carquet, qui hélas n’est resté à Cesson que de 2012 à 2018.

Dimanche à Houilles, l’ambition de Wilfrid est de se faire plaisir. Il a fait une très belle saison de cross cet hiver (74^e Master au Régional, puis 74^e au Pré-France), mais une petite blessure l’a pénalisé après Brest et le but est de pouvoir enchaîner sur l’été, afin d’essayer de faire une belle saison sur piste.

On ne dira pas l’objectif de l’été, mais il est net dans l’esprit de Wilfrid et il va tout faire pour y arriver.

En attendant, bonne chance pour Houilles. 21 ans quasi jour pour jour après une triple fracture, tout cela c’est du bonus.

 

 

Wilfrid à Eu, à Combourg et à Pacé en 2022, puis cet hiver à Liffré, Saint-Marc et Brest. Toujours beau à voir courir !

Ils sont cinq Janzéens à s’être qualifiés pour Houilles, ce week-end, dans les Yvelines, pour le championnat de France des 10 km sur route, et ils seront quatre présents : Fred, Basile, Wilfrid et Mathieu (Gabriel est forfait). Nous les avons interrogés pour l’occasion sur leurs parcours et leurs motivations.

Une spécialisation précoce

Comme Fred, Basile a commencé par courir derrière un ballon. Licencié deux ans à l’US Janzé, il a fini par échanger les crampons contre les pointes. Question d’ambiance. Celle du foot commençait à lui peser. Pas de hasard dans son choix mais une sorte d’évidence. C’était le foot ou l’athlé (il faut savoir qu’il y a un papa coureur derrière qui sans le faire exprès a peut-être un peu orienté son choix).

C’est donc en 2014 que Basile prend une licence. Il touche à tout, mais bientôt se rend compte qu’il n’y a que l’endurance qui l’intéresse. Il le dit lui-même : « j’ai su très vite que la longueur ou le poids n’étaient pas faits pour moi. A 13 ans, je me suis donc spécialisé en ½ fond. »

La fédé n’aime pas qu’on se spécialise à 13 ans (la norme c’est 16 ans), mais il faut reconnaître à certains jeunes le droit d’avoir des goûts affirmés assez tôt et de ne pas souhaiter pratiquer des disciplines pour lesquels ils n’ont aucune appétence. On retrouve d’ailleurs souvent ces jeunes dans ce domaine de l’effort long où le muscle qu’on aime le plus solliciter c’est le cœur. Ces jeunes, ce sont des athlètes du cœur. Les jambes ne sont qu’un outil.

Le Kansas pour révélateur (l’école américaine)

Bref, en 2014 Basile intègre le groupe de Samuel Chauvin, puis à quelques reprises celui de Michel Cochard, à Cesson. Il y retrouve avec plaisir ses potes, Keven (Georgelin), Victor (Coupée) et Romain (Théraud). Ils sont plus forts que lui, mais il s’accroche. Et ça, ça lui a plu tout de suite. Pour autant à l’époque il court très peu. Deux fois par semaine en moyenne. Les résultats ne sont pas au rendez-vous et la motivation lui fait parfois défaut.

Coup de chance, en 2019 le voici arrivé aux States, dans un lycée du Kansas, où il passe un an. Il doit y travailler le « globish » (global english) et rien ne vaut pour cela le footing blabla. La course est l’occasion de faire des rencontres et de parler. C’est aussi le moment de réaliser que la semaine ne compte pas que deux jours. Il ne paraît pas comme cela, mais c’est un bavard, Basile, quand il s’y met. Et le voici rendu à six entraînements par semaine. Il n’a que le samedi pour nettoyer les chaussures et laver les maillots.

La naissance des courbatures

« Je n’ai jamais eu autant de courbatures de ma vie. C’était brutal et rapide mais les infrastructures américaines m’ont aidé à ne pas me blesser (cryothérapie, massages, étirements, musculation…) » Quand tu vis à un tel rythme, c’est la mort en trois mois ou le déclic. Pour Basile, c’est une révélation. Il se découvre des ressources insoupçonnées. Le cœur capillarise et envoie son énergie à tous les segments d’un corps qu’il découvre.

Le dimanche, il a cross sur 5 km. Le premier, il le court en 21′. Pour le dernier, après quatre mois de ce travail acharné, il est en 18’21. Presque trois minutes en quatre mois. À ce rythme-là, il allait accoucher du record du monde du 5000m en moins de neuf mois. Il était donc temps de rentrer. Mais pas de pot, c’est le temps du Covid. On mettra par conséquent un an à se rendre compte que le Basile, ce n’est plus le même.

Record à battre : 32’23 sur 10 km

En 2021, il reprend une licence, intègre pour de bon le groupe de Michel Cochard, tout en s’entraînant à Vannes pour ses études avec les locos de l’APV, 3^e  club breton. Les résultats ne tardent pas. Cette saison 2021-2022 est sa plus belle. Il se qualifie aux France de cross, aux Mureaux (203^e junior) et fait de très belles courses toute la saison, aussi bien sur piste que sur route.

Au passage, il établit un record à 32’23 sur 10 km. C’est la référence pour nos cinq athlètes Janzéens qui font le déplacement de ce week-end à Houilles.

Blessé une partie de l’hiver (abandon aux départementaux de cross, puis forfait aux Pré-France), tout en étant pourtant « extrêmement rigoureux sur l’alimentation, le sommeil, l’hydratation et les étirements« , il est un peu dans l’inconnu en ce début de printemps. L’objectif à Houilles est de casser la barre des 32′, mais l’essentiel est surtout de ne pas se reblesser.

Passer outre les houilles houilles houilles

Il voudrait aussi passer cette année le cap des 4′ sur 1500 m et tester 3000 et 5000 m sur piste, puis faire un beau 5 km sur route.

Bonne chance, Basile, nos cœurs sont au diapason du tien et on t’encourage très fort.

 

 

Basile à Saint-Marc le Blanc et à Liffré cet hiver, à Montfort et à Janzé en 2022 (avec Gabriel) et auparavant encore à Combourg et à Eu (2022). Avec Michel Cochard, son entraîneur EAC.

Ils sont cinq Janzéens à s’être qualifiés pour Houilles, ce week-end, dans les Yvelines, pour le championnat de France des 10 km sur route : Fred, Gabriel, Basile, Wilfrid et Mathieu. Nous les avons interrogés pour l’occasion. Pas de filles, désolé, mais nous avons un petit creux chez les filles, après la brillante génération des Maud, Virginie, Stéphanie, Zoé et consœurs… Heureusement les garçons compensent avec talent.

La course pour soigner une blessure

C’est en 2013 que Fred fait sa première course à Chantepie. C’est un sportif accompli. Il a 25 ans, fait du foot depuis l’âge de 8 ans, mais c’est sa première course d’adulte. Le résultat est modeste (44’43 sur 10 km) et il a détesté : « La course de Chantepie, je m’en souviens, c’était entre routes et chemins, j’avais pas aimé. »

Il persévère néanmoins. Au printemps suivant, il participe à l’Ekiden de Laval, puis à l’automne au 5 km de TRC (Tout Rennes Court). En 2015, c’est à TRC également qu’il fait le premier de ces doublés qui depuis ont fait sa réputation : après un 10 km en 41’37 (notez qu’il a progressé), il enchaîne sur le 6 km (en 24’51).

Paradoxalement, c’est à une blessure qu’on doit son goût pour la course. En mars 2013, après une opération des ligaments croisés (merci le foot), la suite logique de la longue et difficile rééducation passe par le footing. Il les fait avec des collègues de boulot, et vous savez comment ça marche, surtout quand on est un compétiteur comme Fred, on se lance des petits défis. C’est ainsi qu’est venue la première course, puis la deuxième, et ainsi de suite.

L’expérience du marathon

À la 26^e course, le 26 novembre 2017, soit quatre ans quasi jour pour jour après ses débuts, il fait un carton à Laubrières : 37’52. Il a couru la veille à Coësmes (3^e senior, son premier podium) et il surcompense le lendemain. Record sur 10km explosé.

Un cap est franchi. Longtemps il avait stagné autour des 39′ sur 10 km. La course de Laubrières lui fait prendre conscience de ses capacités. Un an plus tard, il tente un premier marathon, à l’occasion du Marathon Vert, et réalise 3 h 22. Pas mal pour un gars qui fait ses plans tout seul. Il a augmenté le nombre de séances et de kilomètres, prend soin de son alimentation, et ça marche… ou plutôt ça court ! 3 h 02 à Nantes, puis 2 h 52, à Rennes de nouveau en 2019. Remarquable !

C’est le moment où il prend sa licence à Janzé. On ne mesure pas la chance qu’on a eu. Fred se dit que la nouvelle piste a été faite pour lui, il n’habite pas loin (à Retiers), et il a repéré le groupe sympa du hors-stade. Comme il a construit sa maison en 2018 et arrêté le foot au passage, c’est le moment d’aller au bout de sa logique. Madame l’encourage. OK, va pour l’athlé !

« Quand j’ai un truc en tête »…

« Ma motivation, c’est de toujours viser plus haut. Quand je sais faire quelque chose, faut que j’aille au-dessus. Et quand j’ai un truc en tête, personne ne peut me l’enlever. »

Après le marathon, il fallait donc essayer le cross. « Oui, on m’en avait parlé. On m’avait dit qu’il fallait que j’en fasse pour progresser sur la route. J’ai suivi le conseil et ça a bien marché… » Et comment ! Après le Marathon Vert de 2019 et la première licence, il goûte donc au cross. Et ça fonctionne, puisque dans l’hiver, il explose son record sur 10 km (34’15 à Saint-Grégoire en janvier, où il reviendra deux ans plus tard pour faire encore mieux : 33’11).

« Saint-Grégoire, oui, je m’en souviens, je me revois étonné à 1 km de l’arrivée à regarder ma montre. Sur les 200 derniers mètres, j’entends le gars au micro dire « il reste 30 secondes pour se qualifier pour les championnats de France ». J’ai tout donné et je suis allé chercher la qualif. »

32’36 sur 10km (non officiel) le 19 mars

Ce premier championnat de France, en 2022, Fred le terminera en 33’53 (223^e Français), un peu en-deçà de son meilleur chrono, mais l’expérience reste également inoubliable. Pour Houilles, il est prêt, en dépit d’une blessure en septembre (contractée en dépannant au foot)… Il a fait la saison de cross, est monté en régime, et le récent 32’36 à la Rennaise (pas tout à fait 10 km) est de bon augure : « j’aimerais me rapprocher de mon record et pourquoi pas le battre à nouveau (ce serait juste parfait). »

Juste parfait, c’est un programme qui nous va très bien. Tout le club te souhaite bonne chance. Le plus difficile va être de trouver du carburant pour la route de retour (merci au passage à la Roche-aux-Fées Communauté, qui prête son minibus).

À voir ensuite pour tâter de nouveau de la piste. Les premières expériences étaient moyennes, mais notre Fred est capable de tout. Il faut juste qu’il ait envie. « Si j’ai une folle envie qui me trotte dans la tête, elle restera bien blottie, jusqu’à ce qu’elle sorte le jour J« . C’est quoi son envie ? « C’est secret ! » (rire). OK, on verra, on adore les surprises, surtout quand elles sont de haut niveau. Suite au prochain épisode. Fred, c’est de l’histoire en marche.

 

Fred à au meeting de Janzé en 2022, puis cet hiver à Saint-Marc-le-Blanc (Régionaux de cross) et à Brest (Pré-France).

L’article ci-dessous (photo) est paru dans la locale de Janzé, édition d’Ouest-France du 22 mars 2023.

Encore bravo à nos jeunes !

Juste une nuance pour la fin de l’article : « Les filles se classent 4e et 5e et les garçons 1er et 3e« , oui, mais de la sélection départementale (8 coureuses et 8 coureurs) et non de la Coupe de France Minimes. C’aurait été bien, mais le niveau de nos Janzéens est encore un peu juste au plan national.

Pour rappel, au classement scratch de leur épreuve respective, ils sont 87e (Léa), 95e (Faustine), 76e (Léo) et 97e (Raphaël), ce qui est déjà excellent. Ils sont tous les quatre dans le top 16 breton.

 

 

L’équipe des minimes cross (manquent Jeanne, Louna, Elsa, Alexanne, Jules) + Liya (CAF), et les encadrants, Valérie, Bruno et Laurent (manque Loïc).