Championnat Pré-France de cross, Saint-James, dimanche 18 février
Cadets
Pour Léo Guiheux et Raphaël Boué, il n’y avait pas d’inquiétude. Le niveau atteint cet hiver devait leur permettre de passer. Restait à savoir à quelle place et de quelle manière. Léo comme Léa avait mangé du lion, et, revanchard après sa course mal maîtrisée de Merdignac, il avait à cœur de remettre les pendules à l’heure. Chose faite, et brillamment, avec une superbe 15e place, qui sanctionne une course solide et intelligente, abordée prudemment, avant une remontada irrésistible.
Raphaël a suivi le chemin inverse : il avait été brillant à Merdrignac, il a été à la peine ici. C’est la première fois de l’hiver que Léo le distance. Bon, attention, il reste un excellent 45e et se qualifie sans problème. Il faudra juste analyser le pourquoi de cette course plutôt subie, ce qui n’est pas dans ses habitudes… La surprise de la journée vient d’Esteban Bouillaux : loin et malheureux à Merdignac, on le sentait remonté à bloc et prêt à en découdre. Pas question de laisser partir les copains dans le Tarn sans avoir tout essayé ! Il est parti prudemment mais avec un bon engagement et n’a cessé de remonter. A la mi-course, ce n’était pas encore gagné, mais la fin est excellente, et il passe à trois places près. Bravo Esteban, on y croyait, on était de tout cœur avec toi, et franchement tu nous as fait très plaisir ! On a retrouvé notre Esteban !
Quant à Paul Mahé (Bain), il a été un long moment avec Esteban, mais le rythme était trop rapide et la fin de course a été difficile. L’hiver est bon néanmoins et Paul a retrouvé de la confiance. S’il continue à bien travailler, l’an prochain, il devrait passer un cap en cross et se joindre à la lutte avec Les copains. Ils seront tous cadets 2 en 2025, ça promet ! Noah Barillé (Bain) découvre le cross de haut niveau cet hiver et continue à apprendre. Il bosse bien et les progrès sont sensibles, même si pour le moment il est encore loin.
Esteban, Paul et Noah sont 61e, 130e et 194e sur 195 classés. L’équipe est 8e sur 20 classées et il manque vraiment peu de choses pour une qualification collective. Un Jules Théodin par exemple. Avec Jules en 2025, l’équipe peut tout gagner jusqu’aux Pré-France.
Juniors filles
L’équipe était finalement au complet, avec Elsa, Liya, Charlotte et Ana. Elsa Mahé (Bain) est partie avec le bon groupe mais a souffert : l’allure était rapide et elle a eu le sentiment d’être juste. Pour autant, elle s’est impliquée, n’a rien subi, et, si elle coince un peu sur la fin, elle est restée tout du long avec son groupe et finit excellente 27e. Elle se qualifie sans problème. Pour Liya Pigeon, c’était comme pour Bertille et Esteban, il fallait s’arracher pour cueillir in extremis la place qualificative. Hélas, bien qu’elle ait tout donné, la dernière qualifiée individuelle est 44e et Liya n’est que 46e. Après 5410m de course, elle reste à 10 secondes du paradis. Rageant !
Charlotte Crismat (Cesson) a couru également tout du long après la qualification mais ne finit que 50e. Dommage, un ticket à trois comme les cadets aurait été tellement beau… Ana Théodin est plus loin (96e sur 106 classées) mais a fait une très belle course, régulière et plutôt bonne pour une spécialiste du 800m. L’an prochain, Ana, il faudra essayer le cross court, cela devrait te plaire. L’équipe est 8e sur 10 équipes classées. Mais, pareil, pas si loin de la qualif.
Élites femmes (cross long)
Tiphanie Lecomte (Cesson) est partie un peu vite et a souffert sur la seconde moitié, mais assure l’essentiel et se qualifie sans problème (37e). Qualification également (avec un départ plus prudent) pour Solène Cerclet (Cesson), qui a fait un très bel hiver après la parenthèse (heureuse) de sa maternité et progresse de course en course (47e).
Virginie Balluet (Bain), 102e, a fait une course solide, régulière, et termine à la dernière place qualificative (c’est la bonne nouvelle, arrivée deux jours après la fin du cross) ! Quant à Céline Hazard, elle a continué à réacquérir de l’expérience et peut espérer l’an prochain se rapprocher des meilleures (123e). Elle a de vraies belles qualités de crosswoman, à commencer par un mental de feu.
Lou Gaspais est partie prudemment et pouvait espérer une belle remontée, mais hélas a oublié de serrer ses lacets très fort, et a connu l’effet ventouse, le premier de l’hiver pour nos athlètes, terminant pieds nus. N’est pas Zola Budd qui veut et le rendement n’est pas le même sans chaussures ni clous. Bilan : elle termine loin (165e sur 223 classées) et manque une qualification qui normalement lui était promise. Vraiment dommage !
L’Équipe est 10e sur 24 classées et n’est pas si loin non plus de la qualif. Si cela peut donner des idées pour l’an prochain ?
Élites hommes (cross long)
Sébastien Kernéïs et Benjamin Le Grand (Cesson tous les deux) étaient nos derniers représentants à ce niveau. Sébastien, qui s’est préparé avec un 3000m au top huit jours plus tôt, termine à une excellente 50e place et se qualifie pour les France. C’est plus juste en revanche pour Benjamin, qui a pourtant fait une superbe course (77e) sur 270 classés. La perf est belle mais le niveau est tellement relevé…
Désolé pour les photos, les garçons, mais l’appareil n’en pouvait plus d’humidité.