Monsieur le Maire de Janzé vient de les honorer. Voici les « storys » de nos cinq récipiendaires 2023.
Pas facile de faire le portrait de Maryse. Parce qu’elle cultive la discrétion, et qu’on sent une nature réservée, en dépit de l’enthousiasme dont elle témoigne parfois, notamment quand elle parle de la jeunesse. Il va donc falloir respecter sa pudeur tout en la mettant en avant. Pas évident.
Pour commencer, nous tairons son âge, même si elle ne s’en cache pas : elle est M3, déjà, et fière de l’expérience acquise avec le temps.
Elle a commencé à courir à 6 ans. Elle courait tout le temps. Un maître d’école l’a repérée et orientée vers son premier club. Début d’une longue carrière. Elle a tout de suite aimé la sensation de liberté qu’on a quand on foule le sol meuble d’une forêt ou les horizons humides des chemins de campagne.
A 12 ans, à une époque où ce n’était pas encore à la mode, elle s’oriente vers le triathlon. Quitte à être libre, autant l’être en trois dimensions.
Fin du premier acte. Elle entre à l’armée, où ses qualités physiques l’orientent naturellement vers des missions où le corps est le premier outil (« la première arme » dit-elle), dont il faut prendre soin et qu’il faut entretenir tous les jours. Les stages commandos, ça vous dit quelque chose ? Voilà le genre de domaine où elle excellait. Un domaine dont par nature on ne parle pas beaucoup. Après le temps de la liberté est donc venu le temps du secret. Ce qui explique peut-être cette ambivalence de Maryse : à la fois le regard vers l’horizon et une vie pleine de tiroirs cachés. Respect.
En 2005, elle est championne de France militaire de triathlon. Histoire de marquer les esprits. Maryse Veyer est la meilleure. Qu’on se le dise. Ces derniers temps d’ailleurs, la tentation lui revient d’en refaire un, histoire de replonger… Mais elle voudrait faire aussi le marathon de Munich. Il va falloir faire des choix. Elle aime le cross également et y a excellé notamment dans les années 2011/2014, glanant plusieurs médailles FFA.
Fin du 2e acte, début du 3e acte. Après 30 ans de service pour l’armée, elle arrête et libère enfin du temps pour elle, mais c’est pour engager aussitôt une reconversion professionnelle (Maryse totalement inactive ? impossible !) Elle arrive donc à Janzé depuis Cesson et prend sa première licence avec nous en septembre 2019.
Le 24 octobre 2021, elle profite de ce que le Marathon vert rennais est support du championnat national et devient championne de France de marathon Master 3, en 3h05″57 et au passage vice-championne de Bretagne toutes catégories. Costaud ! C’est à ce titre qu’elle doit d’être montée le 13 janvier sur le podium du Gentieg. Une championne de France FFA à Janzé Athlé, c’est quand même une première !
Quels sont ses objectifs à présent ? Maryse est très attachée à sa famille, à ses proches : son mari est son coach et elle rêve de faire une course avec son fils, qui partage avec elle son goût immodéré de l’effort physique. Comme on dit à l’armée, elle reste « semper fidelis » à son premier sport, mais pour « être et durer« , il faut se faire plaisir et demeurer libre de ses choix. Donc, Maryse, quel que soit ton choix, ce sera le bon, on sera avec toi et on regardera avec attention le résultat.
Ses records : 5’01″59 sur 1500m (2013), 11’11″04 sur 3000m (2019), 38’11 sur 10km route (2015), 1h23’16 sur semi-marathon (2010) et 3h03″43 sur marathon (2018). J’en connais quelques-uns parmi nos coureurs de hors-stade qui aimeraient avoir les mêmes. Bravo Maryse, le club est fier de te compter dans ses rangs !
Quelques photos de Maryse, dont deux insolites. Comme quoi, pour courir vite longtemps, il faut en passer parfois par des séances vraiment très spéciales.
Et les fameuses photos où Maryse est championne de France M3 du marathon (24 octobre 2021), tout en étant vice-championne de Bretagne toutes catégories. Encore bravo Maryse pour ce haut fait d’armes ! (Pour agrandir les photos, on clique dessus).
