Vendredi 27 Juin 2025, réveil à 4h30 car plus possible de dormir, un déjeuner, et je prépare mes affaires pour affronter cette course que j’ai sû dompter en partie (70km – Le réveil des Ducs) l’année passée. Fin prêt, 12h30, nous voilà partis avec mon tonton manu 
qui va être mon accompagnateur pour l’occasion et sur que se sera tout aussi dur pour lui que pour moi. Petit arrêt pour manger et on continue jusqu’à Vannes. 14h30, nous allons chercher mon dossard, mettre le traceur GPS sur le sac qui me servira pour la course et prendre le sac de délestage qui sera acheminé par l’organisation au milieu de la course. Sac de délestage déposé au stade de la Rabine non loin du village de course. On boit un verre en terrasse et puis on part au logement pris pour l’occasion pour se poser, ensuite je me mets en tenu et refais un point sur tout le matos pour voir s’il ne me manque rien. Tout est OK, 18h, on repart au port pour voir des têtes connues Fred Lebailly et sa famille et amis, Jean-Marc que je croise aussi, il y a un monde fou et on avance pas bien vite. La cérémonie d’ouverture commence et on en voit pas grand chose car moi je suis dans le dernier SAS tout au fond, on voit juste les parachutistes, bref, l’essentiel est de profiter du moment présent et de se concentrer pour la course.
Km0 Port de Vannes, le départ est donné à 19h20, je passe la ligne de départ à 19h25, on remonte dans les petites ruelles avec un public de malade qui encourage à tout va, quel plaisir, on reviens sur le port et je cherche Emmanuel Oyer , je sais qu’il est par là, ça y est, une tape dans la main, de l’émotion et je file. On longe le port pour ensuite partir sur des sentiers poussiéreux en bord de mer.
Au bout de quelques kilomètres je vois Jean-marie Jouzel qui me rattrape alors qu’il devait partir des premiers SAS, on fait un bout de chemin ensemble et me raconte qu’au départ il était avec un copain d’école ( ça date ça 
). Au bout de plusieurs kilomètres je le laisse partir, après 45m de départ environ, les relais commencent à arriver et nous doubler sauf que les chemins sont étroits et nous n’allons pas à la même vitesse (pas une bonne idée de les faire partir après nous), donc ça pose problème.
Km 14,5, Séné Barrarac’h, 1h36 de course, 898 ème, ravito liquide:
J’arrive au ravito, j’en ai pas besoin, je fais que passer, je double bien 150 personnes. Quelques mètres plus loin un bouchon, on devait passer dans une haie en étant accroupi… ou passer sur le côté mais les pieds dans l’eau, le choix est vite fait, je patiente. Une fois mon tour je repars sur les chemins, je suis plutôt bien, passer les 20km je fais ce qu’il faut pas faire, j’accélère, je rattrape même Jean-Marc et le laisse derrière 
, la nuit commence à tomber…
Km 28,8, Séné Gymnase Cousteau, 3h13 de course, 701 ème, ravito sec, avec assistance:
Je retrouve enfin mon manu, qui m’avait dit par téléphone ou il était placé, je me pose, change de chaussures (grosse erreur), et me ravitaille, on discute et il faut bien repartir, un tape dans la main et la larme a l’œil (si si j’ai bien vu).
Go j’y retourne, les chemins sont pas facile, attention aux chevilles! Jean-Marc me redoublé dans un moment dur pour moi.
Km 42,5, Le Hézo École Vert Marine, 5h11 de course, 725 ème, ravito sec:
Entre-temps on c’était retrouvé car lui aussi était pire que moi, on arrive au ravito et Jean-Marc (je le reverrais plus de la course, trop fort pour moi
) partait au même moment. Je remplis mes gourdes, prends quelques quartiers d’oranges et recroise Jean-marie qui n’est pas très bien, rien ne passe pour lui, il y restera encore un moment, je file et essaye de l’encourager.
Ça deviens compliqué physiquement, je marcherais pas mal de fois sur cette portion de route et de marais.
Km 58,5 Sarzeau Salle Cosec, 7h29 de course, 705 ème, ravito chaud:
Enfin arrivé, première chose les toilettes 
bon se sera pas encore sur cette course 
, ensuite je rentre dans la salle, je sais pas vraiment quoi faire, je vois des podologues, l’aubaine j’ai mal aux pieds, les ampoules ne sont pas encore là mais c’est rouge, pourquoi avoir changé de chaussures avant ??? Bref, la jeune fille qui s’occupe de moi fait un super boulot, les straps auront tenu jusqu’au bout et heureusement sinon… une fois terminé je sors pour me ravitailler et là je vois juste en face de moi Christophe Magnier du club de triathlon et qui fait des séances d’entraînements avec nous 
LE MESSI pour moi à ce moment là, on mange ensemble, alors pour moi une première aussi car manger des pâtes, de la purée, du jambon et du fromage, tout est passé .
On repart gentiment après qu’il est vu sa famille à la sortie de la salle, on alterne course et marche en montée pour pas se mettre dans le rouge, mais quelle intelligence, ça marche nickel, je suis beaucoup mieux. On manque de se tromper de chemins mais tout ira bien (malheureusement pas le cas de tout le monde).
On recroisera la famille à Christophe avant de passer sur le GR et ses chemins caillouteux dont Christophe en fera les frais avec une très belle chute dû sûrement à une semelle de chaussures beaucoup trop épaisse (moi je pense que c’est la jambe, pas montée assez haute, chut…
), le coude sera blessé mais tout va bien, on repart avec un levé de soleil sous les nuages après une nuit bien moite et chaude.
Km 74,8, Saint Gildas de Rhuys Plage des Govelins, 10h33 de course, 673 ème, ravito sec:
Après une partie sableuse juste avant d’arriver, on arrive au ravitaillement, je remplis mes gourdes et me restaure avec du coca et snickers, la famille de Christophe est encore là, on discute, je vide mes chaussures du sable accumulé, on fait des photos, et hop on repart. Dur de remettre en route mais on y va, encore du GR puis on passe dans le golf bluegrenn Rhuys Kerver ou on court tout du long, top, la suite va être plus compliqué en arrivant au port du Crouesty ou on marche un peu plus jusqu’au prochain ravitaillement…
Km 88,4, Arzon Stade Chapron, 12h33 de course, 676 ème, ravito chaud avec assistance:
Enfin arrivé, je retrouve mon manu qui est parqué dans un ridicule petit espace, ça n’est vraiment pas adapté leur assistance derrière des tables…
Même pas le temps de discuter, je prends le sac, on peux pas prendre de douche car beaucoup trop de monde, on zap, changement de chaussettes avec une crème antifrottements, je garde mes chaussures, j’irai au bout avec, je m’y suis adapté donc je change plus, on mange, encore une bonne plâtré avec une purée trop liquide et pas salée… je redonne le sac à Manu et on repart pour quelques kilomètres. Au bout de quelques centaines de mètres Christophe reprends ses anciennes chaussures qu’il venait de changer car ça l’aurait pas fait, heureusement la famille est pas loin .
Km 91,8, Arzon Port Navalo, 13h40 de course, 654 ème, bateau:
Pour cette partie, arrivé au quai le chrono est stoppé jusqu’à l’autre bout de la traversée. Le temps est toujours couvert et mieux vaut se couvrir. Une pointe à 2m15/km ça va être dur de battre ce record . La traversée dure 15 minutes environ. Arrivée à Locmariaquer Le Guilvin je donne la corde à la personne sur le quai et on peux descendre, superbe expérience, on remets les vestes dans les sacs et on repart. On passe le check point avec le chrono qui repart aussi, des petites rues très jolies, des ostréiculteurs avec de petites zones de dégustation très sympa, super panorama.
Arrêt pipi , hop on y retourne…
Km 102,7, Crac’h Espace des Chênes, 14h59 de course, 635 ème, ravito chaud avec assistance:
Arrivé au ravito, on se restaure avec la purée, pâtes, jambon et fromage, on rempli les gourdes et on passe au massage qui nous feront pas trop de bien. On ressort de la salle et Christophe va à la zone d’assistance pour changer d’affaires, pour moi mon manu sera retourné se coucher car la fatigue se fait sentir, en même temps je ne prends plus rien dans le sac d’assistance donc je l’ai au téléphone, je le verrais plus tard, je fais des étirements et quand Christophe sera prêt on ira, go cest repartis avec un comité d’accueil au top, la famille et amis de Christophe sont venu en nombre pour l’occasion, super chaleureux, quel plaisir Christophe a dû beaucoup apprécier, les photos sont de misent 
, on repart requinqué même si plus tard je paierais peut-être le massage au pied… nous revoilà sur les routes et il commence à faire chaud, le temps se découvre et on le paiera plus tard comme bien d’autres. On alterne course et marche, Christophe est bien en marche (il galope
) et moi en course, marcher me fait de plus en plus mal 
mais je serre les dents et attends les moments de course. On alterne des passage en sous-bois 
et bitume 
, on arrive encore à courir un peu, on arrive à Auray, que ça grimpe içi, maintenant le port de Saint Goustan, cadre magnifique, et avec encore un accueil chaleureux du groupe d’une dizaine de personnes qui était venu pour Christophe et qui était déjà venu plus tôt dans la course, à l’ombre avec la vue et une tourtel elle est pas belle la vie, merci à eux pour m’avoir bien accueilli et intégré dans le groupe à chaque fois que l’on s’est vue ça fait vraiment plaisir. A un moment faut repartir, les dernières photos et on file vers le Bono, en marchant et après on ne sera plus amené à courir beaucoup, là mon calvaire va être très long, 60km avec une douleur à chaque pas au pied droit, bref on a tous des douleurs et Christophe avait aussi les cuisses douloureuses et sûrement autre part comme tout le monde.
On marche vite sous l’impulsion de Christophe entre 6 et 7km/h, ça va vite, la preuve on double quand même…
Km 117,9, Le Bono Le Port, 17h54 de course, 626 ème, ravito sec:
Une fois passé le pont, on arrive au port et donc le ravitaillement. Il fait très chaud, on mange, rempli les gourdes, mouillé la tête, casquettes, on s’étire, et on repartira. On voit de plus en plus de personnes à avoir des assistance sauvage mais avec la chaleur comment les blâmer…nous on fait notre course et on regarde les coureurs isolés qui essaye de se reposer à l’ombre.
Je trouve que l’on voit beaucoup trop de déchets de coureurs sur le parcours, inadmissible…
Les parties d’ombres sont attendues avec impatience, on voit des coureurs nous doubler en courant sous la chaleur et marcher à l’ombre ???
Dans la plupart des cas, ceux qui nous double on les retrouvent plus loin et on les redouble.
Km 124, point d’eau (heureusement), non mentionné, il a fait du bien vu la chaleur toujours plus forte.
Passage dans un très joli village , on retrouvera non loin le groupe de Christophe pour une autre pause avec la fameuse tourtel bien fraîche, les vidéos, les photos, les massages pour les cuisses de Christophe qui lui font plus de bien qu’à Crac’h,
On repart, toujours avec le soleil…
On repasse en bord de mer avec encore des encouragements du groupe de Christophe, on voit des coureurs qui se reposent encore.
Les kilomètres défilent lentement, reste quelques kilomètres avant le prochain ravito, le bitume, les montées, la chaleur qui brûle le short, arrive le moment où le corps peux plus, on est stoppé, on avance plus 
, Christophe essaye d’appeler sa famille pour venir nous donner à boire car là c’est très chaud, on se pose, il y avait un ami de Christophe qui est allé chercher à boire chez une habitante, super sympa, elle nous donne 2 Schweppes agrumes frais, arrive ensuite sa famille qui nous donne quelques nourritures et boissons, reste 2/3 km avant le ravito, ça parait interminable…
Km 141,5, Baden Port Blanc, 22h39 de course, 583 ème, ravito chaud avec assistance:
Enfin arrivé… que c’était dur et long ces quelques kilomètres, on se pose, les jambes en l’air, l’équipe médicale viens voir Christophe car il était bien entamé le vieux on a pris le temps, lui n’a pas beaucoup mangé mais s’est requinqué, ça fait plaisir, on va pas arrêter là quand même. Le groupe de Christophe nous a motivé, conseillé, ça fait plaisir. Le pipi et on repart pour les 30 derniers kilomètres.
Rythme cool, heureusement le soleil décline et la chaleur aussi avec en plus des parties ombragées.
On avance et il retrouve de la vitesse, on marche plus vite, il va mieux mon Christophe ça fait plaisir, sauf à mon pied . Finalement Jean-marie réussira à nous rattraper, respect total, car il était vraiment au fond du gouffre, même assis sur un des bancs d’abandon sur un ravito, il a rien lâché et est reparti, heureusement que sa femme et son fils était plus loin, ça l’a boosté, c’est bien pour lui .
A 5 km du dernier point d’eau, mon manu nous retrouve après les avoir fait à pied, content de le voir, mais on marche plus vite et il suis pas , je le retrouverais plus tard dommage. Entre-temps on retrouve le groupe de Christophe pour une petite tourtel et on repart. On passe par des endroits sympa…
Km 151,9, Arradon Gilles Gahinet, 25h33 de course, 623 ème, ravito sec:
Voilà le dernier ravito, on reste pas longtemps, de l’eau, des quartiers d’oranges et on repart, on voit manu retourner à la voiture 
on se verra avant l’arrivée. On file sur les 20 derniers km, de la route mais pas que, u.e partie sympa en bord de mer sur des mûrs, on recroise le groupe de Christophe 
Un fond de bière pour lui et on repart, l’invitation des pizzas à l’arrivée était très sympa et gentil, on file encore à un bon rythme, et là, bah comment dire, je savais que ça allait être dur après ce passage, marée haute, passage obligé dans l’eau, on enlevé les chaussures et on garde les chaussettes, au début de l’eau aux mollets puis jusqu’en haut des cuisses, j’imagine les plus petits… enfin passé on remet les chaussures, pas top mais bon on serre les dents.
La fin de parcours était plutôt difficile avec plus de dénivelé par rapport aux autres portions avec le même km, la nuit est tombé, on avance encore, la fin est interminable avec cette douleur au pied droit qui est là depuis très longtemps, Christophe ne lâche pas son rythme, on retrouve son groupe à 10km de la fin pour une ultime tourtel et des encouragements dignes de ce nom, merci on en a vraiment besoin. L’arrivée se rapproche mais que c’est long, des tours et détours aux a ordre de Vannes, des lignes droites poussiéreuses qui se suivent sans en voir le bout avec un balisage qui laisse beaucoup à désiré malheureusement, on voit un semblant de bâtiment au loin, non c’est encore plus, puis enfin je reconnais un peu les lieux…
Km 172,7, Pont de Kérino, 28h55 de course, 573 ème:
On continue pareil, je sais pas comment fait Christophe pour tenir ce rythme depuis presque toute la course, respect, moi depuis quelques kilomètres je n’en pouvais vraiment plus mais je me disais que s’il me lâchait alors je le reverrais plus et je finirais je sais pas quand… alors je me suis accroché comme j’ai pu et au final ça l’a fait, reste 1 kilomètre à peu près et je vois mon manu, je laisse partir Christophe pour qu’il passe la ligne d’arrivée avant moi, ce qui est tout à fait normal et logique car c’est lui qui a mené notre duo 95% du temps 
.
On fait tous les deux la dernière ligne droite, manu m’encourage tout le temps, arrive le virage à 180 degré et le tapis bleu pour l’entrée vers la consécration, reste 100m, on court à petit trot et arrive enfin cette délivrance tant attendue, sous les encouragements des gens qui sont encore présents.
Km 175, Port de Vannes, 29h12m07 de course, 565 ème: Mais quelles douleurs aux pieds, serré comme un étau, les ampoules par dessus, les hanches… bref j’arrête là sinon on va me mettre en maison de retraite .
Le temps de prendre mon lot à l’arrivée, un coupe vent et je me pose sur un transat, erreur, je tremble direct, trop froid, impossible de lever les jambes, heureusement que manu est là, couverture de survie que je ne sais toujours pas comment la mettre , je décide de retourner à l’appartement pour prendre une douche chaude et dormir, en passant je remercie tant bien que mal le groupe à Christophe qui lui est frais comme un gardon , je suis super déçu de ne pas pouvoir trinquer avec eux 
mais il faut vraiment que je rentre car ça va pas du tout. Le temps que Manu aille chercher la voiture, je m’assoie sur un banc à l’entrée du village de course, je revois le groupe juste avant que manu arrive et on se redis quelques mots encore, voilà retour à l’appartement, la douche est dure à prendre, par contre le dodo est venu en 2 secondes
Une bonne nuit de sommeil et debout, enfin je m’accroche partout pour me relever car les douleurs , on se prépare pour partir de l’appartement et retourner au port pour récupérer le sac de délestage. Je regarde sur le livetrail pour savoir si les coureurs du club sont arrivé sur la course de 70km, Benoît oui mais Ludo pas encore, il devrait pas tarder, je finis par avancer pour aller à sa rencontre, ça y est, ça a été très dur pour lui, respect de n’avoir rien lâché, je trottine quelques mètres avec lui pour l’encourager et le féliciter car il le mérite, et puis je le laisse filer avec ses fils pour enfin rallier l’arrivée, bravo Ludo. Enfin je vais chercher mon sac de délestage et je croise plusieurs coureurs qui viennent seulement d’arriver, les boules pour eux, moi j’ai dormis un peu mais eux ils doivent être cuits.
L’Ultra marin se termine, j’y ai pris beaucoup de plaisir et de douleurs, j’en retiendrais toute l’expérience acquise pour les futures échéances, au final mes objectifs sont atteints, être FINISHER et en moins de 30h
