Grand Raid de La Réunion
-Diagonale des Fous-
Il existe des courses ou des moments qui vous marquent pour toute une vie, la Diag’ est une de ces courses. Il va bien falloir que je vous fasse un petit compte-rendu sur cet « enfer magnifique » ! cela dit, il y aurait tant à dire…disons qu’il faut aborder ce type d’épreuve avec humilité et abnégation. merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenus avant, pendant et après la course. Ma famille bien sûr et vous les athlètes de ce club dont j’ai porté le maillot orange sur les pentes de Mafate ou du chemin des anglais. Chemin où j’ai pu avoir les larmes aux yeux devant la solidarité des coureurs car en panne de frontale et dans le noir complet, une athlète m’a prêtée sa lampe pour finir à la lumière de son portable ! (c’est là que je me suis fait doublé par Laurent Jalabert et sa femme d’ailleurs…gast !), merci aux réunionnais pour leurs encouragements, j’en profite pour attirer votre attention sur le caractère fédérateur du drapeau breton accroché au sac ! un petit mot également sur cette rencontre avec Patrick Montel la veille de la course où nous avons longuement échangé hors caméra, un homme amoureux du sport et des athlètes, sincèrement passionné.
Une épreuve inhumaine, une des courses les plus dures au monde à juste titre. Aucun moment de répit, des montées improbables à 20 et 25% parfois, avec échelle et le vide pour corser le tout. des descentes toutes aussi dures et techniques les unes que les autres où ne pas chuter relève du miracle ! en bref, j’ai essayé de gérer ma course en restant régulier, les difficultés allant crescendo ainsi que la fatigue et la chaleur. Mais rassurez-vous, j’ai malgré tout pris le temps de m’émerveiller devant des paysages à couper le souffle, échanger avec ces centaines de bénévoles aux petits soins et les athlètes bien sûr, mes compagnons de misère ! c’est du trail, pas un 10km !
Mais une arrivée magique au stade de La Redoute à St Denis après plus de 52h de calvaire, un tour du stade avec la famille, fêté comme un héros par le public (ça fait toujours du bien à son égo !) avec comme cadeau ce mythique maillot jaune « j’ai survécu ! ». Cette course mérite bien son nom de Diagonale des fous car fou il faut l’être pour participer à un évènement pareil, la course la plus éprouvante moralement et physiquement que j’ai pu vivre jusqu’à présent mais qui comme ces ultras où courses hors-normes nous poussent dans nos retranchement et nous permettent de nous sentir vivant ! Il y a 7 ans je commençai à courir, je mettais une semaine pour récupérer d’un 10km et 1h pour le faire. Je dois être le premier janzéen à participer à cette course, en espérant qu’il y en ait d’autres maintenant ! Chaque entraînement, chaque course est un défi et une marche pour avancer, chacun à son rythme, chacun vit sa Diagonale en fonction de son vécu et de ses objectifs, le plus important est de se sentir vivant !
Distance | Classement | Nom | Temps | Classement catégorie |
160km | 1208/1775 | Jean-Marie Jouzel | 52h36’24 | 225ème M2H |