Scénario catastrophe !

Relais 800/200/200/800m minimes, Vannes, samedi 10 juin

On aurait voulu l’écrire qu’on n’aurait pas osé… Trop invraisemblable ! Et c’est pourtant le pire des scénarios qui nous est arrivé samedi soir à Vannes.

Après l’excellent chrono réalisé par les garçons du 800/200/200/800m à Auray, le 29 mai dernier (5’13″45), qui a priori les qualifie directement pour la finale nationale, à l’occasion des Pointes d’or minimes, le samedi 8 juillet prochain, à Toulon, nous avons engagé de nouveau le relais, dans le cadre des Régionaux CA & +, à Vannes, ce samedi 10 juin, afin de cumuler les courses (à ce stade de l’année, c’est le meilleur entraînement qui soit), de continuer à prendre de l’expérience et au passage de titiller le record d’Ille-et-Vilaine, détenu depuis 2011 par nos amis du CJF Saint-Malo en 5’08″89.

À Auray, la composition du relais était : 1°) Léo (2’14 sur 800m), 2°) Luc (24 secondes sur 200m), 3°) Quentin (idem), 4°) Esteban (2’11).

À Vannes, Raphaël a remplacé Esteban, indisponible, et la composition est devenue : 1°) Raphaël (2’12 sur 800m), 2°) Luc, 3°) Quentin (50 secondes à eux deux sur les deux 200m, on va voir pourquoi), 4°) Léo (2’10).

Un concours de circonstances incroyable

Premier chapitre : 45′ de retard. La course devait avoir lieu à 18h15, elle s’est déroulée à 19h. Attente interminable, dont une partie dans la chambre d’appel, à ne pouvoir bouger.

Deuxième chapitre : Devant le retard pris (après le relais des minimes, il reste encore la marche et les relais 4 x 100m), l’organisation décide d’accélérer. Clairement, le « petit » relais des minimes est bâclé : Raphaël part sans témoin (le bâton avec lequel on court), et alors qu’on est encore en train d’expliquer au second relayeur du 200m où se trouve la zone de relais.

Les entraîneurs sont pris de court et n’ont même pas eu le temps de déclencher leur chrono (ils le déclencheront avec trois secondes de retard).

Troisième chapitre : Après 400m de course (en 59 secondes pour Raphaël !!!), un athlète l’arrête, pensant qu’un nouveau départ va être donné avec cette fois le bâton. Un officiel le fait repartir. Au moins deux secondes de perdues !

Quatrième chapitre : Tour suivant. Rebelote. C’est un officiel cette fois qui l’arrête pour lui donner (enfin) le bâton. Et une seconde de plus de perdue (et on note que dans ces conditions Raphaël fait quand même 2’12 au 800m, pas mal, Rafa) !

Cinquième chapitre : L’épopée n’est pas terminée. Luc a pris le témoin et s’apprête à le passer à Quentin, qu’un officiel vient de déplacer, soit disant sur la bonne zone de passage. Quentin, déstabilisé, part trop vite, Luc, déstabilisé, trébuche vers l’avant, mais miraculeusement parvient à donner son bâton à Quentin, qui repart quasi arrêté. Mais l’officiel lève son drapeau, Quentin a passé la zone de transmission.

Sixième chapitre : Léo entretemps a pris son relais. Il gère bien son premier 400m, en dépit d’un officiel installé dans le premier couloir, et finit comme une bombe. Hélas il apprend en arrivant que le relais est disqualifié, suite au passage hasardeux entre Luc et Quentin.

Septième chapitre : Réclamation est aussitôt déposée par Mathieu, au vu des incidents de course. Et elle est évidemment acceptée. Nos coureurs sont autorisés à recourir… En fin de soirée, nos minimes pleins de lactique pourront refaire leur relais. C’est gentil, mais non, c’est un coup à se blesser, on refusera l’invitation.

Et vous savez quoi ? Huitième chapitre. Les garçons, avec 5’12 (non officialisés hélas) font mieux qu’à Auray, avec pourtant au moins quatre secondes de perdues. 5’12 – 4 = 5’08. Dommage !

Dernière chose. Neuvième et dernier chapitre, pas le moins rageant. En regardant les photos du relais, il apparaît que le passage de témoin entre Luc et Quentin est valide. Quentin passe la ligne jaune, mais la transmission de main à main se fait en amont de la ligne. Le passage est donc valide. On voit le juge ne regarder que les pieds et lever aussitôt sans drapeau mais sans voir que le témoin a bien été transmis dans la zone.

Bref, nos quatre jeunes ont les crocs et sont décidés, non seulement à aller à Toulon le 8 juillet (ils ont pour le moment le 10e chrono national), mais à faire le détour de Saint-Malo le 25 juin pour battre chez eux le record des minimes du CJF.

Affaire à suivre. On vous tient au courant.

De gauche à droite et de haut en bas : Nos quatre minimes, avant leur course (avec leurs supportrices) et en chambre d’appel, futurs héros malheureux d’un concours de circonstances incroyable. Des relais partis sans témoin et sans qu’on ait pris la peine de les installer correctement. Le passage hasardeux de Luc et Quentin : tout se passe très vite, mais si on regarde la photo 5 du passage de témoin, on voit 1°) que Quentin va le prendre avant la ligne jaune, 2°) que le juge ne regarde pas la main mais uniquement les jambes de Quentin. Or la règle est claire : ce dont on juge, c’est bien du passage du bâton en amont de la ligne. Le relais n’aurait donc jamais dû être disqualifié, ce qui ne change rien au résultat final, amputé de précieuses secondes par cette suite de rebondissements rocambolesques.

En tout cas, bravo les garçons pour avoir conservé votre sang-froid dans ces circonstances. Et quelle belle équipe. Cinq éléments de choc (si l’on ajoute Esteban, a priori le plus rapide sur 800m, resté à la maison) !

6 réflexions sur “Scénario catastrophe !”

  1. Laurent Meunier

    Dernière minute, chapitre 10 : le relais a finalement été rétabli dans ses droits, mais dans un chrono de 5’14″51. Jusqu’au bout cette course restera dans les annales. Les garçons n’ont pas couru pour rien, mais le 5’12 et des poussières annoncé à l’arrivée a disparu. Qu’importe, la motivation de nos mousquetaires pour remettre le couvert le 25 juin à Saint-Malo reste intacte. A suivre.

  2. Laurent Meunier

    Dernière minute, chapitre 11 : A la date du 15 juin, le relais est finalement re-disqualifié. Allez comprendre !
    Le chapitre 12, je propose que ce soient nos quatre jeunes eux-mêmes qui l’écrivent, ce sera plus clair !

  3. Il est évident que ce relais a été baclé. Le juge-arbitre de la journée étant parti s’occuper de la marche. La prochaine fois, pensez à prendre la vidéo pour les passages de relais, ça évitera toute confusion avec les juges qui ont le droit à l’erreur.

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