Grand Raid des Pyrénées
Un grand bravo à nos 2 athlètes, Maud L et Christophe B qui ont participé au Grand Raid des Pyrénées.
Voici le récit de Maud :
Après plusieurs semaines d’entrainement, nous y voila enfin au GRP (Grand Raid des Pyrénées), 82 km et 5100m D+, un des gros objectifs de l’année. Plutôt la pèche, pas de stress et une super envie de retrouver le circuit du Tour des Lacs, dans le Parc du Néouvielle.
3 h du matin samedi : le réveil sonne, aie ça pique un peu. 5 h : départ de fou sur la petite place du village de Vieille Aure qui accueille 1276 coureurs.
Première montée de 2h30 jusqu’au premier ravitaillement « Merlan » difficile de trouver le rythme, nous sommes nombreux et donc encore groupés. Les mollets font déjà un peu mal, il faut que le corps se réveille. Au sommet, un levé de soleil nous attend, juste magnifique, premiers frissons. 5 minutes au ravitaillement pour refaire le plein et c’est reparti.
Toujours la pèche, je profite à fond de la course. Deuxième montée de 2h00, nous sommes encore les uns derrière les autres, c’est un peu compliqué d’avoir un rythme régulier, patience, passer le col de Barège, ça devrai s’étendre. Ensuite, c’est 1h de descente très technique, qui m’attend. Je dois rester prudente pour ne pas trop m’épuiser, la route est encore longue. Super descente ou je m’éclate (prudemment, bien sûr) j’ai gagné quelques places.
Arrivée au 3éme ravito à « Tournaboup », mon assistance m’attend (Christophe, au top !), il m’aide donc pour refaire le plein et m’encourage (un ¼ d’heure d’avance sur les prévisions).
Je repars, avec la banane, c’est maintenant l’ascension jusqu’au col de Sencours, puis le Pic du Midi, 1400 m D+ d’affilé, ça va faire mal! Je retrouve Christophe au col de Sencours, encouragements de nouveau et séance photo. Il me laisse faire l’ascension de Pic du Midi et on se retrouvera à La Mongie, au 4éme ravitaillement.
L’ascension du Pic du Midi est difficile, j’ai le souffle court dû à l’altitude, alors je ralenti le rythme. Arrivée en haut, j’ai toujours mon ¼ d’heure d’avance, je mange un peu et profite de ce paysage grandiose à environ 2800 mètres d’altitude, vue imprenable sur la chaine des Pyrénées.
Puis il faut redescendre, 1000 m D- jusqu’à la Mongie. Les premières douleurs au ventre commencent à se faire sentir dans la descente du Pic du Midi. Ça brasse et ce n’est pas fini. Je ralenti le rythme et alterne marche et course dans cette descente car je me sens de moins en moins bien.
J’aperçois enfin le ravitaillement de La Mongie, après plusieurs arrêts forcés, là Christophe m‘attends. J’ai perdu 100 places et le moral avec. Je suis en avance sur les barrières horaires, alors je décide de me reposer à ce ravitaillement. Je m’assoupie et essaye de boire, mais plus rien ne passe, ni solide, ni liquide et j’ai très mal au ventre. Après une heure de repos, je prends donc la décision d’arrêter la course et rend mon dossard, à contre cœur bien sûr.
Grosse déception, mais j’ai profité à fond pendant 10h30 de course des 52 km avec 3800 m D+ parcourus.
Ça restera une très belle course, avec une organisation au top, des bénévoles aux petits soins, des encouragements de fou sur le parcours et des paysages à couper le souffle.
Maud
Bravo Maud ! ton récit nous fait rêver et me donne des idées…