Laurent Meunier

Droits réservés ; Archives Ouest-France.

C’est un hasard complet d’en avoir parlé aujourd’hui, mais vous savez à qui je dois la découverte des gammes cross ? A Michel Jazy !

Merci Michel, je me souviens de ce stage où tu nous avais rendu visite quand j’étais ado. Pour le gamin que j’étais, c’était génial. C’est comme si aujourd’hui Pierre-Ambroise Bosse rendait visite à nos janzéens… La perte de Jazy pour l’athlé, c’est la perte de Kopa pour le foot. Ces grands noms ne parlent plus à grand monde, mais on arrêtait de travailler quand il y avait une course de Jazy à la radio. Je ne l’ai pas vécu, mais mes parents me l’ont raconté. Et quelles histoires il nous débitait : en une heure avec Mimoun, on avait à peine fait le tour du bateau de Melbourne, mais en une heure avec Jazy, on avait fait le tour du monde ! Gosta Ölander à Volodalen, Waldemar Gerschler, Peter Snell, Herb Elliott, Marcel Hansenne, Alain Mimoun, Emil Zatopek, Michel Bernard, Jean Wadoux, Jacky Boxberger, les histoires qu’il racontait étaient d’une autre époque, mais elles étaient géniales. Une grande page aujourd’hui s’est tournée… Triste.

Question entendue cet hiver : C’est quoi les « gammes cross » ?  Avec son corollaire : ça sert à quoi ?

Les « gammes », pour rappel, sont ces exercices qui viennent après le footing et finissent l’échauffement. En général, elles sont fondées sur des exercices de proprioception et ont pour objectif d’améliorer le placement et la tonicité musculaire. Elles sont essentielles pour le travail de piste et tous les entraîneurs aujourd’hui en conviennent et les pratiquent.

Mais en cross ? Quel intérêt ?

Qu’on regarde les deux images suivantes (course des cadettes, aux championnats de Bretagne de cross le 28 janvier) :

Léa Robert, dans l’hermine boueuse de Merdrignac, est baladée : appui au sol fuyant, torsion brutale du genou, bassin en recherche d’équilibre et bras cherchant à stabiliser tout cela. Les sœurs Touchard et Philomène Bruneau sont plus puissantes qu’elle, mais on voit bien pourtant que, même elles, sur la photo de droite, ont besoin d’amplifier le mouvement des genoux et des bras pour s’arracher à la boue et se stabiliser, être capable de continuer à aller de l’avant.

Ici, le placement certes est important, et se travaille par ailleurs, c’est évident, mais ce qu’on voit d’abord à l’œuvre sur ces photos c’est cette torsion des articulations, la pression exercée sur le pied, le genou, le bassin, le bras, le cou. C’est cette souplesse et cette force des articulations que vont chercher à développer ces gammes spécifiques cross, qu’on dynamisera à la fin par un exercice d’opposition, à deux athlètes, où tous les segments travaillés auparavant sont mis en action.

Ici Léa passera les trois filles et finira devant elles. Cela, ce n’est pas aux gammes cross qu’elle le doit, mais au moins l’habitude prise d’en faire lui aura-t-elle permis de franchir sans se faire mal cette zone boueuse abordée à grande vitesse et sans une puissance musculaire suffisante.

Autres exemples visuels de cette sujétion des articulations de tout le corps :

De haut en bas et de gauche à droite : Ana, Laïs, Liya, Mickaël A, Solène, Léo & Raphaël, Bertille…

Championnat de Bretagne de cross, Merdrignac, dimanche 28 janvier

Le cross, surtout le championnat du « monde » de Bretagne de cross, c’est un ensemble de sensations : l’air frais, les chaussures humides, les sons des hauts-parleurs, le brouhaha permanent, les odeurs de frites et de galettes-saucisses, la boue qui colle aux pieds, mais on ne peut négliger non plus les images. Tous les sens sont convoqués, et une odeur reste parfois plus longtemps en mémoire qu’une image, mais l’image a quand même l’avantage immédiat de pouvoir être partagée. En voici donc quelques unes de dimanche… Un florilège d’une cinquantaine de vues, dans l’ordre de la journée :

 

 

De gauche à droite et de haut en bas : Rose, en groupe, puis seule vers la victoire, Mathis, Léa T, Camille, Manon & Manel, Mathis, Léa R, Solyne, Bertille, Jeanne, Wyssem, seul et avec Sayhann (deux purs crossmen ces deux garçons !), Ewen, Jules LD, Antonin & Raphaël G, Benoît, Wilfrid, Sliman, Nico, Benoît, Mickaël B, Léo dans la foulée des premiers, puis avec Raphaël B, Esteban, Jules T, Luc, Paul, Noah, Léo, Laïs, Mathieu, Ana et Elsa deux fois, Liya, Fred, Benjamin, Mickaël A et sa semelle explosée, Sébastien, Mathieu, Pierre-Xavier, Céline & Virginie, Hélène deux fois, Solène, Tiphanie, Lou, Virginie, Céline et Delphine…

Championnat de Bretagne de cross – Merdrignac, dimanche 28 janvier

Juniors filles

Ana et Laïs avaient été un peu seules l’an passé en juniors filles. Rejointes cette année par Elsa et Liya, elles ont pu constituer une équipe, et, grâce à cela, se qualifient toutes les quatre pour les Pré-France (7^e sur 7 classées).

Elsa Mahé fait une belle course, dans les eaux de celle de Saint-Onen. Comme Léo avec Bastien Jacq en cadets, elle a essayé d’accrocher Enora Delaunay, qui n’était pas si loin le 14 janvier (et c’était le bon moment pour être ambitieuse), mais elle le paye sur le final et fléchit légèrement, passée notamment par Capucine Nayl, battue à Saint-Onen. Ce n’est pas grave, il fallait tenter. Elle reste 8^e du département.

Liya Pigeon, de retour après avoir été grippée la veille de Saint-Onen (et forfait donc), termine à une belle 35^e place (et 17^e d’Ille-et-Vilaine, ce qui la situe à peu près au niveau de Charlotte Crismat / Cesson à Saint-Onen — absente hélas à Merdrignac). Elle devrait continuer à progresser jusqu’à Saint-James et peut entrevoir cette année une qualification individuelle pour les France.

Pour l’équipe, ce sera juste. Laïs Meunier et Ana Théodin, 58 et 64^e (sur 84 classées), font leur course et sont bien, mais il faudrait une super Charlotte à Saint-James (qu’on doit pouvoir repêcher grâce à l’équipe) pour que les filles puissent espérer une qualification collective.

Juniors garçons

Joseph Brouillot (Cesson) était bien seul encore cette fois et termine loin (121^e / 123) mais continue l’aventure grâce à l’effort fait par la Ligue envers les juniors, dont on sait qu’à cet âge, avec les études (Bac ou fac), ils sont moins disponibles pendant l’hiver.

Masters hommes

Le niveau moyen des Masters a considérablement progressé au fil des décennies. Au début des années 2000, un Master à 40′ sur 10km pouvait encore prétendre aller jusqu’aux Pré-France s’il n’était pas manchot dans la boue. Aujourd’hui, un Master valant 37′ sur 10km a toutes les peines du monde à atteindre ce niveau de la compétition.

Le niveau de technicité y est certainement pour beaucoup : les entraîneurs ont progressé, expliquant en partie l’explosion du niveau moyen. On le voit avec les jeunes, qui sont de mieux en mieux formés, à partir de 16/17 ans et offrent une densité, en milieu de peloton, qu’on n’avait pas il y a encore quelques années.

Nos six Masters EAC qualifiés pour ce tour régional en ont fait l’expérience ce dimanche. À moins de 5′ pourtant de Charles Delys, le brillant vainqueur, Sliman Habis n’est que 99^e. Sébastien Lévêque (Cesson), rattrapé par des douleurs, est 131^e. Wilfrid Lebreton 164^e, Mickaël Balluet 175^e, Nicolas Gautier (Cesson) 202^e et Benoît Robert 213^e, au calvaire dès la moitié du parcours avec ses tendons douloureux (291 arrivants).

Bilan : L’équipe est 29^e sur 46 classées et manque la qualification pour huit places ! Fabien Letort (Cesson) et Yann Théodin (Bain) ont aussi manqué à l’équipe, mais c’est ainsi. L’EAC est la première équipe non qualifiée. La poisse ! Heureusement Sliman, Sébastien, Wilfrid et Mickaël se qualifient individuellement, mais la qualif. individuelle pour les France paraît inabordable. Tout se tente et il faudra tout donner le 18 février, mais ce sera chaud.

Élites hommes

Nos Élites hommes hélas ont subi le même sort. L’an passé, ils avaient été les derniers qualifiés. Cette année, il leur manque 13 points. 13 petites place de rien du tout sur les 371 classés du peloton Élites. L’équipe est 31^e / 57 classées.

Benjamin Le Grand (Cesson) a été excellent, 67^e à 3’12 du vainqueur, Benoît Fanouillère, signant au passage une brillante 7^e place en Master 0. Sébastien Kernéïs (Cesson) est un très bon 112^e, dans les mêmes eaux que l’an passé. Mathieu Henry, 199^e, est bien également, en progrès par rapport à 2023 (254^e), Fred Breut est 282^e, Pierre-Xavier Bouvier (Bain) 285^e, et Mickaël Auroy 359^e enfin et pas à sa place, avec une semelle éclatée à mi-course qui l’a sérieusement handicapé sur ce parcours tellement gras (371 classés). Basile Chevrel, toujours blessé, a clairement manqué à l’équipe.

Ne sont qualifiés individuellement que Benjamin et Sébastien. C’est la grosse tuile ! Il manque 7 secondes à Mathieu et 13 places pour se qualifier.

Élites femmes

Restait pour la dernière course à relever le défi. Les filles pour une fois étaient au dessert, avec pour consigne de ne pas ajouter leurs lots de chaussures à toutes celles déjà perdues dans les courses précédentes. La boue des benjamines, devenue cloaque avec les cadettes, avait pour elles un goût de vasière, avec effet ventouse garantie.

C’est l’occasion de noter au passage que pour la première fois depuis bien longtemps l’EAC cette année n’a perdu aucune chaussure dans la boue, ni chez les jeunes, ni chez les adultes. Le stage « laçage de chaussures en condition de boue » a porté ses fruits. Bravo Virginie, bravo Mathieu ! À l’exception de la chaussure explosée de Mickaël Auroy, pas d’incident majeur à déplorer sur ce plan cette année.

12^e équipe sur 33 classées et qualifiées brillamment, les filles ont relevé le défi et atténué le bilan des garçons. Tiphanie Lecomte (Cesson) est 44^e, Solène Cerclet (Cesson) 48^e, Lou Gaspais 83^e, Virginie Balluet (Bain) 94^e (et 11^e M2F !), Céline Hazard 101^e, Delphine Lebret 120^e et Hélène Guerry 166^e (sur 219 classées). Toutes les sept sont qualifiées pour les Pré-France. Bravo les filles !

 

Les résultats complets de Merdrignac

https://bases.athle.fr/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=289192

Championnat de Bretagne de cross – Merdrignac, dimanche 28 janvier

Benjamines

C’est la double perf du jour ! Comme à Saint-Onen le 14 janvier, on ne pouvait mieux commencer la journée. Rose Mahé (Bain) a parfaitement géré sa course et dominé ses adversaires encore plus nettement qu’aux départementaux. Restée au pied du podium en 2023, elle est cette fois sur la plus haute marche. Chapeau, Rose !

Derrière sa leader, l’équipe n’est pas en reste et termine 2^e (sur 24 équipes classées !). Elles n’étaient que quatre au départ, mais les quatre ont assuré : Alicia Kachenoura est 33^e, Fanny Guenneugues 40^e et Adèle Diraison 59^e (sur 189 classées). Bravo les filles, le résultat est brillant.

Rose étant de Bain, Alice, Fanny et Adèle de Cesson, Janzé apparemment n’a pas part au succès, mais si, puisque ces deux podiums illustrent le travail mutuel de maillage mis en place par les trois clubs : Rose a participé à la prépa cross de Janzé et Mathieu suit les BEF du ½ fond à Cesson. C’est donc un succès partagé et qui a réjoui tout le monde.

Benjamins

Mathis Guiheux est 52^e, Kelyan Rooy 100^e et Lucas Guiheux 104^e (sur 179 classés). Hélas, Léo Letort (Cesson) était malade (état grippal dans la semaine), et nous n’avons pu repêcher Paul Bourgault, absent aux départementaux, et Prince N’Goma, qui a manqué le départ à Saint-Onen. L’équipe est donc incomplète et c’est dommage parce qu’avec la 2^e place des filles il y avait moyen de bien figurer au premier challenge Monique-Attiba, récompensant ensemble les meilleures équipes BEF/BEM.

Minimes filles

Après l’exceptionnelle 3^e place de l’an passé, l’équipe a été profondément renouvelée (les filles 2023 pour la plupart étant passées cadettes) et l’essentiel cette année était d’avoir du plaisir à être ensemble. Elles terminent à une très honorable 12^e place sur 27, avec Rose Meyer-Blanchot pour chef de file, excellente 25^e.

Léa Théodin ensuite est 67^e, puis Louna Perrin 86^e et Camille Danet 96^e, pas très à leur aise dans la boue. Quant à Manel Pigeon 128^e et Manon Guiot 134^e (sur 189 classées), elles débutent en cross et accumulent de l’expérience pour le futur. Emmeline Briens (Cesson), 17^e aux départementaux, était absente à Merdrignac et a manqué. Rose a une vraie chance d’être sélectionnée avec le CDA 35 pour participer aux Pré-France.;

Minimes garçons

Les brillants minimes 2023 passés cadets, c’est pareil, une nouvelle équipe est en construction, 15^e (sur 26), avec deux très bons minimes 1, Sayhann Ksouda-Lainé et Wyssem Le Gallic-Habibi, 60 et 63^e, à qui il ne manque qu’un peu de régularité aux entraînements pour approcher le haut du tableau. Ewen Caillaud (Bain) n’est pas loin et progresse (87^e). Quant à Jules Le Dorven, le cross n’est plus maintenant pour lui que l’occasion de faire un peu de foncier et n’est plus un objectif. Sa 126^e place n’en est que plus méritante : sans travail spécifique il est loin des premiers mais aussi très loin des derniers. Et pour rappel, la veille, il était champion départemental de javelot pour la 3^e fois.

Raphaël Gargam (Cesson) est 154^e, Antonin Beauménil (Cesson) 175^e et notre Alban Cantin, après une longue blessure 2023, termine avec le sourire et du plaisir à une très honorable 181^e (sur 205 classés). C’est bien Alban, ça revient !

Cadettes

Léa Robert, que le terrain n’avantageait pas (la boue, ce n’est pas trop son truc), s’en est quand même plutôt bien sortie, avec une brillante 15^e place, juste derrière Clémence Auffret, 13^e et Lily Burnel 14^e (mais 2^e et 5^e à Saint-Onen). Elle est 7^e Cadette 1 et 6^e du département. En progrès donc par rapport à Saint-Onen. Bravo Léa, très belle perf !

Bertille Louaisil est une excellente 44^e, en dépit d’un match de basket la veille (comme à Saint-Onen d’ailleurs). Depuis un an, c’est l’une des plus belles progressions du groupe. Bravo Bertille ! Quant à Solyne Mariette, 87^e, et à Jeanne Richard, 136^e (sur 155 classées), elles sont à leur place dans ce contexte très relevé et ont fait de belles courses.

L’équipe est 12^e (sur 19 classées). Avec Faustine Louaisil, blessée, elle aurait été au pied du podium. Heureusement elle est qualifiée (de justesse) pour les Pré-France. L’aventure va pouvoir continuer pour nos quatre filles.

Cadets

Raphaël Boué et Léo Guiheux continuent à nous faire rêver. Ils progressent de course en course et se rapprochent des sommets. Léo a même cru les atteindre en décidant crânement de suivre Bastien Jacq (finalement 8^e), depuis le temps qu’on disait qu’il était à leur portée… Mais sur ce parcours exigeant, il fallait être prudent et Léo s’est mis dans l’orange trop tôt, au point de finir dans le dur. Il a été courageux malgré tout et n’a pas trop perdu de places (et puis c’était le jour pour tenter une telle aventure : l’expérience acquise ce dimanche lui servira).

Raphaël est 10^e (et même 9^e régional puisque le même Irlandais qu’aux départementaux est hors classement) et Léo 16^e (15^e réel). Et surtout ils sont 3^e et 6^e cadets 1 régionaux et 5^e et 8^e du département. C’est costaud et promesse d’avenir !

Esteban Bouillaux, qui a perdu un peu confiance en lui en cross après la saison blanche 2023 (blessé) et qui surtout expérimente de nouvelles méthodes de travail avec le Pôle espoirs de Cesson — qui paieront à terme –, est un peu à la peine cet hiver, même si son résultat ici (62^e), sur un parcours boueux qui n’avantage pas sa foulée de pistard, est plutôt encourageant. Luc De Rancourt, 82^e, a été encore une fois très courageux, et pareil, n’était pas très à son aise dans la boue.

Quant à Noah Barillé (Bain), 145^e (sur 166 classés), il progresse, mais mesure le niveau breton en cross !

Jules Théodin (qui courait en invité avec son lycée Bréquigny) est un bon 45^e, mais peut mesurer lui aussi la différence de niveau entre les minimes (il avait fini 2^e l’an passé derrière Bastien Jacq) et les cadets.

Pas de chance pour finir pour Paul Mahé (Bain), malade dans la semaine, et qui, insuffisamment remis, a dû abandonner, trahi par trop de toxines. À voir pour essayer de le repêcher au titre de l’équipe pour Saint-James.

L’équipe est 7^e (sur 25) et brillamment qualifiée pour les Pré-France.

 

Résultats des Juniors, Élites et Masters à suivre.

Championnat de Bretagne de cross – Merdrignac, dimanche 28 janvier

Une belle organisation de la Ligue de nouveau cette année pour la grande fête du cross breton. Le parcours était gras par endroits et trop roulant pour le reste, sans vraie difficulté majeure, il n’était pas parfait non plus pour les spectateurs que l’étang central coupait de la possibilité de se rendre vite aux différents nœuds stratégiques du parcours, mais le spectacle néanmoins était au rendez-vous, avec une météo très clémente et un niveau exceptionnellement élevé, dans quasiment toutes les catégories.

On n’avait pas cette année la remarquable ambiance de feu de Saint-Marc 2023, avec vuvuzelas, pétards, fumigènes, cloches et drapeaux bretons en nombre, certainement pour les raisons dites plus haut (parcours peu accessible), mais ce championnat de Bretagne de cross, que beaucoup d’athlètes, y compris de haut niveau, cochent comme un rendez-vous important de leur saison hivernale, cela reste vraiment un sommet. L’implication des athlètes en témoigne, impressionnante d’engagement.

53 concurrents présents pour l’EAC

Dans cette grande fête du cross, notre club EAC n’a pas démérité, avec à la fois une belle participation et quelques résultats notoires (dont les benjamines, voir ci-dessous). À noter également que sur les 53 participants de l’EAC, 34 étaient de Janzé (16 filles / 18 garçons), 13 de Cesson (6 / 7) et 6 de Bain (3 / 3). Ce qui veut dire que Janzé représente désormais presque les deux tiers des effectifs de cross de l’EAC. En quelques années, la tendance avec notre club partenaire de Cesson s’est inversée, grâce en particulier à nos jeunes mais pas seulement : chez les adultes, les Janzéens sont aussi de plus en plus nombreux.

À suivre les résultats par catégorie. En deux temps (il y en a trop).

 

Hommage en passant à nos benjamines de l’EAC, 2e par équipe, avec Rose 1ère individuelle…

Adèle, Fanny, Rose et Alicia. Bravo les filles !

La mascotte avec la coupe de Rose.

Championnat hivernal des lancers longs, Montfort/Meu, samedi 27 janvier

Esteban Fleury, minime 1^ère année, et Jules le Dorven, minime 2^e année, ont fait ce samedi 27 janvier le déplacement de Montfort/Meu pour disputer le championnat départemental hivernal des lancers longs, organisés depuis quelques années pour motiver les lanceurs de marteau, de disque et de javelot, qui ne peuvent s’exprimer l’hiver en salle.

Nos deux jeunes « combinards » (adeptes des épreuves combinées) ont une prédilection particulière – affective — pour le lancer, leur point d’excellence. À eux deux, leurs lancers cumulés au javelot et au disque totalisaient 112m le 19 novembre dernier (https://janze-athletisme.fr/wordpress/112m-a-eux-deux-en-4-lancers/). On était alors sur un meeting préparatoire de lancers longs. Deux mois plus tard, ils cumulent cette fois 130m. Les progrès sont spectaculaires, et tant mieux parce que cette fois il y avait titres et médailles à la clé.

Records personnels pour Esteban

Au disque d’1,2 kg, Esteban, 6^e, devance Jules, 7e (23m contre 21m50), mais Jules conserve une marge conséquente au javelot 600gr, dont il est l’un des meilleurs spécialistes régionaux en minimes : 39m42 contre 26m12. Jules l’emporte et Esteban est 5^e. À noter que pour Esteban ces deux lancers sont de nouveaux records personnels. Tes progrès sont sensibles, bravo Esteban ! Jules de son côté reste assez loin de ses standards (25m08 et 41m72) mais il est champion d’Ille-et-Vilaine pour la troisième fois (après mai 2022 en BEM et juin 2023 en MIM) et pour ce samedi c’était l’essentiel.

Merci à Christophe Fleury pour avoir fait juge et à David Le Dorven pour l’accompagnement (et pour les photos).

Les résultats complets sont ici : https://bases.athle.fr/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=1033&frmcompetition=283235

Esteban et Jules au javelot, et la plus haute marche du podium pour Jules.

Championnat de Bretagne de cross, dimanche 28 janvier, Merdrignac

Après Lou, Bastien, Augustin, Thibault, Maryse, Fred, Basile, Wilfrid, Mathieu et Yannick en 2023, voici un premier portrait en 2024 : celui de Céline Louis, devenue Céline Hazard, une débutante inconnue, qui finalement ne l’est pas tant que ça…

Des débuts fracassants

On la croyait débutante en cross. Elle a couru à Fougères en décembre et tenu tête à Delphine Lebret (Cesson) et Virginie Balluet (Bain), puis elle a fait une séance de préparation au cross à Pancé à Noël, et là on s’est dit : « Wouaah, cette fille a des qualités pour le cross, pour une débutante, elle est vraiment costaude ! »  Des bases solides, un bon pied, une belle capacité de relance : trop forte !

Il a fallu la lecture attentive du site par Manu Estevon, en ce début d’année, pour alerter sur une possible superposition des images : à ses yeux la Céline Hazard de 2024 ressemblait fort à la petite Céline Louis de 2004, qu’il a côtoyée à l’époque… Recherche faite, il s’est avéré qu’il avait raison, c’était bien la même athlète, avec juste quelques (petites) années supplémentaires au compteur.

Discrète, en plus d’être douée, notre Céline s’était bien gardée de crier sur les toits janzéens qu’elle avait été formée au cross en ses jeunes années. On lui en a donc demandé un peu plus. Quel a été son parcours en athlé, et avec Janzé Athlé en particulier ? Quels souvenirs marquants, quelle motivation pour reprendre, quels objectifs désormais ?

2004-2024 : de retour vingt ans plus tard !

Voici ses réponses :

« J’ai découvert le cross par le biais du collège St Jo et l’UGSEL en 2001 (11 ans). J’ai eu la chance de participer deux fois aux championnats de France UGSEL en minimes. C’est ce qui m’a donné envie de signer avec le club en 2004 (il y a 20 ans !), à l’époque de la famille Estevon. Mon coach était Jean-Louis Jamet. Je me vois encore traîner des pneus dans la poussière sur la piste de terre de Janzé ou bien subir les séances de médecine-ball sur le terrain stabilisé. Sur piste, c’était les 2000m ma spécialité en minime. En tant que cadette, mon épreuve fétiche c’était le 800m, que je devais courir en 2’30. Je courais déjà avec Wilfrid, Jérôme, Jeanne Saffray, Franck Geslin.

En 2012, j’ai quitté le club, j’ai dû refaire un passage en 2015 pour réellement reprendre en septembre 2022 (10 ans plus tard finalement !) Je voulais simplement reprendre une activité sportive, retrouver du temps pour moi. J’ai souvenir de la course « courir pour la vie » en octobre 2022 où je me suis dit « qu’est-ce que je fais là ? », puis, finalement, les semaines passent et les entraînements redeviennent un plaisir. Mes motivations : battre mon record au 10km, allonger la distance sur les trails, rechausser les pointes et surtout vivre des moments de cohésion collective dans ce sport individuel. »

Objectif immédiat : Saint-James !

55^e dimanche 14 à Saint-Onen pour le cross départemental, dans une course où la densité était forte et le niveau aux avant-postes de haute facture, elle peut avoir pour ambition de s’appuyer sur l’équipe pour continuer l’aventure. Ce dimanche elle sera à Merdrignac pour tenter une qualification avec l’équipe (Tiphanie, Solène, Virginie, Delphine, Lou et Hélène) aux Pré-France de Saint-James le 18 février. Ce qu’elle n’était pas parvenue à réaliser en 2005 (voir ci-dessous), elle a de grandes chances de pouvoir le faire en 2024. Allez Céline, ton goût pour la discrétion va en souffrir, mais dimanche on est toutes et tous avec toi !

   

1°) Céline en 2005,  avec Yannick (si si !) et Christelle Estevon. 2°) Un article du Ouest-France local au printemps 2005 : sur la photo, on reconnaît notamment, Denis, Wilfrid, Didier, Isabelle et Eric Lampe… 3°) Céline au départ d’un cross en 2004, avec l’ancien maillot de Janzé Athlé. 4°) A Fougères, le 17 décembre 2023, avec Virginie et Delphine. 5°) A Saint-Onen, le 14 janvier dernier. 6°) Sur le podium du cross de Pacé en 2006. 7 & 10°) Aux Interclubs en 2009. 8 & 9°) Aux Interclubs en 2010. On voit qu’entre-temps s’est constituée l’entente EAC, avec Cesson dans un premier temps (maillot jaune). 11°) Aux championnats de Bretagne de cross, à Fougères, en 2006.

Merci à Manu / Christelle Estevon et à Céline pour les photos d’archives.