Enzo Paccini, le poids pour passion

Portrait d’athlète : Enzo Paccini

C’est une figure attachante de notre club. Un garçon discret, mais qui ne dédaigne pas s’amuser avec les copains. Il est régulier aux entraînements et est devenu, à l’EAC, notre spécialiste du poids. Depuis l’automne dernier, il a passé un cap. En se rapprochant d’un entraîneur de la spécialité, il a fait un bond dans ses performances, passant de 10m44 le 11 juin 2023 à 12m19 le 12 mai 2024. A la veille des Départementaux (où il ne sera pas finalement), nous l’avons interrogé pour en savoir un peu plus sur sa passion.

Enzo, avec le temps, tu es devenu une figure emblématique du club, par ta régularité aux entraînements mais aussi par ton caractère sociable (tu fais partie de ces gens indispensables dans un groupe pour faire de la médiation, pondérer), en plus d’être un athlète en progrès constant, et désormais notre référence majeure sur le lancer du poids, avec un record récent, 12m29, qui commence à compter. De plus tu t’es impliqué dans la vie du club, en étant deux ans durant administrateur, représentant des jeunes. Tu es donc un athlète motivé mais aussi un bénévole engagé… D’accord avec ce portrait de toi ? Qu’est-ce que tu ajouterais ?

Merci, rien à ajouter.

Tu te souviens de tes débuts en athlé, voici douze ans déjà ? Qu’est-ce qui t’a fait aimer ce sport ? Et qu’est-ce qui t’a fait continuer ? As-tu des souvenirs marquants de ces années-là ?

J’ai quelques souvenirs de mes débuts ici, ça remonte déjà à quelques années. J’ai toujours été attiré par l’idée de me surpasser. Ce qui m’a fait continuer ? Le fait de vouloir constamment progresser et être meilleur chaque jour, améliorer mes records et puis bien sûr les très bonnes relations que j’ai construites dans les différents groupes au sein desquels je suis passé. Des souvenirs marquants ? Le jour où j’ai perdu ma chaussure au départ d’un cross en minime, la frustration ce jour-là. Sinon bien sûr, mon premier podium aux championnats de Bretagne l’année dernière.

Qu’est-ce qui t’a orienté vers le poids ? Au départ, tu n’avais pas d’affinités particulières pour cette boule de fonte, ni non plus de dispositions physiques spécifiques… Quel a été le facteur déclenchant ? Le moment où tu t’es dit : c’est ça que je veux faire ?

Après de nombreuses années à toucher à de multiples disciplines de l’athlétisme, je pense qu’aucune ne m’a passionné autant que le lancer du poids.

Quelle relation as-tu avec la boule de fonte ? En as-tu une chez toi ? T’entraînes-tu dans ton jardin, comme Lavillenie avec la perche ?

Je prends beaucoup de plaisir à pratiquer le lancer du poids, alors, oui, j’en ai plusieurs chez moi mais je ne m’entraine plus chez moi, car le jardin est défoncé maintenant avec les trous du poids qu’il y a.

Un cap a été passé cet hiver, avec pour la première fois un jet à plus de 11 mètres, puis une suite de performances remarquables et en progression régulière, jusqu’à ce 12m29 du 2e tour interclubs, le 12 mai… Comment expliques-tu cette éclosion, ou plutôt cette explosion ?

Je pense que cette progression est dû à un déclic. L’été dernier je voulais arrêter l’athlétisme. J’étais mauvais, je ne prenais plus de plaisir et les résultats, pour le temps que j’y consacrais, ne me satisfaisaient pas. Je pense que c’est parti de là. On le sait tous, l’athlé c’est une passion mortelle, une terrible ivresse, on a toujours envie d’en faire. Ce sport provoque un réel bien-être. Et début juillet, le déclic ! J’ai vu Augustin et Bastien, aller au championnat de France, et, à ce moment donné, je me suis dit : moi aussi je veux aller avec eux. C’était peut-être de la jalousie mais de la bonne jalousie, car j’étais très heureux de les voir partir là-bas, mais aussi déçu de ne pas y aller. Donc début août je me suis fixé pour la première fois un objectif concret de performance, ce qui a donné du sens à mon projet de sportif. Ensuite l’objectif c’est bien, mais il me fallait le chemin à parcourir pour atteindre l’objectif, et c’est à ce moment-là que je me suis tourné vers l’entraineur de l’ASPTT du lancer de poids, Pascal DESBORD. C’est grâce en partie à lui si j’ai progressé si vite, et grâce à mes connaissances d’entrainement.

Quels sont tes projets sportifs désormais ? À court et à moyen terme ?

À court terme, atteindre la barre des 13m. À moyen terme, participer aux championnats de France.

Jusqu’où te sens-tu capable d’aller ? Ces prochaines semaines pour commencer ? Et tes projets de jeune homme, quels sont-ils ? Tu es toujours étudiant ? Que veux-tu faire ensuite ?

Cette année, je vais allez chercher les 13 mètres, j’en suis capable, je m’entraine pour, il me reste un bon mois pour réaliser la perf donc on va tout donner. En parallèle, je viens de finir mes études (STAPS), et je lance une entreprise dans l’entrainement sportif, l’occasion pour moi d’appliquer des concepts d’entrainement dans le but d’améliorer les performances de sportifs.

Comment te sens-tu à Janzé Athlé ?

Je me sens bien ici, l’ambiance est chaleureuse et j’ai construit de très bonnes relations.

Autre chose à ajouter ?

Non, tout a été dit. J’aimerai remercier sincèrement tous les entraineurs que j’ai eu la chance de rencontrer, qui m’ont permis de m’épanouir et de grandir.

Petit Enzo est devenu grand !

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A Janzé le 18 mai dernier (à l’échauffement), et auparavant à Montfort le 28 avril, à Vineuil le 1er juin (France FNSU), puis cet hiver à Robert-Poirier le 6 janvier et à Saint-Brieuc le 20 janvier, et encore avant en septembre 2023.

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