Échanges sur le harcèlement et le cyber-harcèlement, samedi 18 novembre
Intimidation, propagations de rumeurs, insultes, moqueries, menaces… voire vol, racket, violences physiques ou agression sexuelle : le harcèlement peut ne pas avoir de limite.
Il suffit de peu de choses parfois pour que naisse une moquerie ou une rumeur, et pour que très vite elle gonfle et s’amplifie. Il suffit d’une apparence physique ou d’une identité de genre ou de sexe qui dérange, d’un comportement atypique, d’une personnalité un peu originale, ou un peu à part, de centres d’intérêt hors-normes, d’un handicap ou d’une difficulté à communiquer selon les codes de la communauté, et voici une victime désignée, isolée, harcelée.
Mettons-nous un instant à sa place : désarroi, peur, tristesse, colère se succèdent. On ne sait plus comment agir. Tout donne prise à l’agresseur, et, peut-être pire, aux témoins qui l’entourent, aux rieurs, aux spectateurs, à toutes celles et tous ceux qui suivent, même s’ils sont gênés au fond mais n’osent le dire.
Tout cela parce qu’on est un peu différent et qu’on a en face de soi quelqu’un qui n’est pas nécessairement mieux dans sa peau et n’a trouvé que cela pour défouler ses propres peurs.
Il suffirait pourtant parfois d’une voix, avec un peu d’autorité, pour que cessent les brimades, les humiliations. Un simple défenseur, capable d’utiliser les codes des copains pour dénoncer la situation. Il n’y a pas de fatalité à être dans un camp ou dans l’autre. On peut choisir sa position. Dénoncer, s’opposer. On peut aussi saisir les adultes et téléphoner au 3018 (jeunes, parents) ou au 3020 (professionnels).
Ce sont toutes ces situations que sont venus expliquer à nos jeunes Julien et Jérémy, policiers municipaux de Janzé, formés à la thématique, lors d’un échange fructueux ce samedi 18 novembre, au foyer.
Il semblait important à notre club de ne pas rester en marge de la campagne qui se déploie partout depuis la rentrée pour lutter contre ce phénomène qui touche beaucoup de jeunes, et de plus en plus tôt. Le harcèlement a trouvé avec les réseaux sociaux une caisse de résonance formidable. Mais le cyber-harcèlement répond aux mêmes lois, et n’est pas plus une fatalité.
Merci à la cinquantaine de jeunes et de parents présents, à Julien et Jérémy, et aux organisateurs de ce temps d’échange (Laurence, Yannick, Mathieu, Sylvain, Gaëtan, Laurent), riche et instructif.
Une vidéo faite pour les jeunes sur le cyber-harcèlement : https://www.youtube.com/watch?v=AMOwOQFD0kc
Le lien institutionnel sur le 3018 : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15501
Et les campagnes d’affichage ces temps-ci ne manquent pas :